Imprimerie : comment expliquer la transition vers les encres dites « blanches » ?

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Depuis maintenant plusieurs années, l’éveil des consciences en faveur de l’éco-responsabilité et du développement durable est réel. Tous les secteurs d’activité se doivent de prendre en compte ces nouvelles problématiques dans leur stratégie de développement à long terme. C’est assurément le cas du secteur graphique, qui agit depuis longtemps sur différents leviers afin d’assurer l’éco-conception de ses imprimés : utilisation de papiers recyclés ou de papiers issus de forêts gérées durablement (labelisées PEFC ou FSC), mouillage sans alcool, gestion des déchets responsable etc. Le dernier défi en date est la mise en œuvre d’encres dites « blanches »

Les encres minérales dites « blanches » pour réduire l’impact environnementale des imprimeurs

Pourquoi éviter les encres conventionnelles à bases d’huiles minérales ?  

 

Selon une synthèse d’Ecofolio  (depuis lors fusionné avec Eco-Emballages pour devenir CITEO), « des études ont démontré la présence d’huiles minérales dans certains emballages en fibres cellulosiques recyclées, susceptibles de migrer dans les aliments emballés. Or, certains composés aromatiques contenus dans les huiles minérales présenteraient un risque sanitaire évalué par l’ANSES. Les sources de présence de ces composés aromatiques sont multiples, mais les papiers imprimés en Offset (journaux, magazines, imprimés publicitaires…) représentent une source non négligeable, par la présence de ces produits dans les matières premières utilisées pour fabriquer les emballages en papier-carton recyclés. »

Le risque se situe au moment de la collecte et du tri du papier usagé, car les boucles de recyclage d’emballage et de papiers graphiques sont communes. Un papier issu d’une impression offset rotative, peut alors se retrouver dans le circuit de recyclage des papiers d’emballage et exposer les consommateurs aux composés aromatiques présents dans les encres conventionnelles, par migration dans les aliments.

 

Quelles sont les alternatives aux encres conventionnelles ?

      Il existe 3 solutions alternatives aux encres conventionnelles en offset rotative : les encres à bases d’huiles végétales, les encres à bases d’huiles biosourcées et les encres à bases d’huiles dites « blanches ».

Les encres végétales sont très répandues dans l’offset feuilles, mais elles ne sont pas encore applicables à l’offset rotative.

Les encres bio-sourcées qui ont été testées à l’heure actuelle, nécessitent beaucoup d’adaptations et de compromis. Elles ne sont donc pas non plus l’alternative simple attendue, tout en présentant un surcout important.

Les encres « blanches », compatibles avec les exigences du référentiel « Ange Bleu », sont composées d’huiles minérales purifiées et raffinées qui ne contiennent pas de composés aromatiques controversés. Leur léger surcout et leur mise en œuvre relativement simple, les positionnent, à l’heure actuelle, comme la seule encre alternative applicable au secteur de l’imprimerie offset rotative.

L'utilisation d'encres blanches pour des impressions écologiques

Cela ne fait aucun doute et vous l'aurez compris, les encres dites "blanches" labellisés "Blue Angel" se présentent comme l'avenir dans le secteur de la communication imprimée, spécialement dans l'impression offset. Au-delà de leur caractère "éco-friendly", permettant de proposer une impression toujours plus écologique à nos clients, les encres "heatset" présentent bien d'autres atouts qui font d'elles l'avenir de l'impression rotative. On peut notamment citer en exemple la qualité d'impression et de brillance similaire aux encres minérales conventionnelles, le séchage rapide ou encore leur bonne résistance aux frottements de papiers (lors d'un feuilletage par exemple.)

Un contexte global favorable à l'utilisation des encres minérales dites "blanches".

Les encres "blanches" mises en lumière par l'article 112 de l'AGEC

    Parmi les différentes actions et mesures mises en place par le gouvernement afin de promouvoir le développement durable, l’article 112 de la loi AGEC (Anti-gaspillage économie circulaire) concerne directement la filière graphique. L’article 112 se définit selon 2 points principaux:

                 - A compter du 1er janvier 2022, il est interdit d'utiliser des huiles minérales sur des emballages.

              - A compter du 1er janvier 2025, il est interdit d'utiliser des huiles minérales pour des impressions à destination du public. Pour les lettres de prospectus publicitaires et de catalogues non sollicités visant à faire de la promotion commerciale, cette interdiction s'applique à compter du 1er janvier 2023.

Ces mesures sont renforcées par un accompagnement de CITEO qui, par un appel à projet, incite les imprimeurs à tester ces encres et qui annonce qu’un malus pourrait être mis en en place pour les donneurs d’ordre qui n’utiliseraient pas ces encres « blanches » dans le cadre de la REP (10% de malus sur les volumes de papier mis sur le marché au 1/1/21 et 20% en 2022).

On comprend donc la mobilisation du marché pour faire en sorte que les imprimés rotatives soient demain réalisés à partir d’encres « blanches ». Déjà en pleine évolution, les imprimeurs rotatives doivent poursuivre leur engagement éco-responsable pour pérenniser leur activité et l’utilisation d’encres « blanches » représente la solution alternative principale aux encres conventionnelles actuelles.

L'UNIIC (Union nationale des industries de l'impression de la communication) plus qu'engagée en faveur de l'utilisation des encres "blanches"

Au cœur d’une note d’information du 19 octobre 2020 sur les huiles minérales et les papiers graphiques, l’UNIIC sensibilise les acteurs de l’industrie graphique à l’importance et la nécessité d’une transition vers les solutions alternatives aux encres à base d’huiles minérales. La publication justifie la nécessité de ce basculement en se basant sur les risques consommateurs, et aussi la régulation règlementaire associée (l’article 112 de la loi AGEC).

Aussi, dans son communiqué, l’UNIIC souligne les retours d’expériences positifs des imprimeurs et producteurs d’encres concernant ces encres à bases d’huiles minérales dites « blanches ».

Evidemment, cette évolution éco-responsable du secteur de l’imprimerie ne peut se faire sans coûts. En effet, après les remontées des premiers tests, un surcoût moyen de 3 % à 5 % est observable sur l’utilisation de ces encres blanches, ce qui reste bien mineur comparé aux malus qui pourraient s’appliquer en cas de maintien d’encres conventionnelles (voir ci-dessus).

AGIR GRAPHIC, imprimeur éco-responsable exemplaire et précurseur dans la transition en faveur des encres "blanches"

Vous l’aurez compris, dans l’environnement économique actuel, pour durer, les industriels graphiques se doivent dintégrer un engagement éco-responsable fort au cœur de leur démarche RSE. C’est le cas d’AGIR GRAPHIC, imprimeur éco-responsable, pour qui les différentes démarches et recherches environnementales sont au cœur de leur ADN.

 

Du fait de son engagement environnemental, AGIR GRAPHIC s’est très tôt intéressé aux risques que pouvaient présenter les composés aromatiques des encres minérales dans le recyclage du papier, sachant que les papiers graphiques et les emballages suivent désormais la même filière de revalorisation.

Des recherches ont été menées auprès de nos fournisseurs début 2020, puis des tests ont été réalisés sur le premier semestre. Une partie de la production du groupe est désormais réalisée à partir de ces « encres blanches » depuis la rentrée, avant de basculer à 100% au 1er Janvier 2021.

Par son investissement quotidien dans sa démarche RSE, et son expérience dans le secteur, AGIR GRAPHIC a su anticiper le basculement vers les encres alternatives dites « blanches ». Une démarche qui témoigne de l’engagement éco-responsable quotidien et sans faille de l’imprimeur mayennais.